Les pays d’Afrique orientale souffrent d’une pénurie dramatique de prestataires de soins, en particulier dans les régions rurales. Le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda, entre autres, sont actuellement gravement dépourvus de personnel infirmier et de sages-femmes en milieu rural. Dans beaucoup de pays en développement, du reste, les infirmières et infirmiers font souvent ce que feraient les médecins s’il y en avait suffisamment : traiter blessures et maladies, prescrire des médicaments, réduire les fractures, panser les foulures et accoucher les femmes. Mais ils sont eux aussi bien trop peu nombreux pour arriver à aider toutes les communautés qui en ont besoin.
L’École des sciences infirmières et des sages-femmes de l’Université Aga Khan (UAK) a été créée afin de faire passer les compétences du personnel en exercice du niveau d’infirmiers inscrits à celui d’infirmiers autorisés puis de bacheliers en sciences infirmières. Le contenu enrichi de ces programmes universitaires est plus que nécessaire au regard des besoins de la région.
Améliorer l’expérience des futurs infirmiers et des futures sages-femmes
En 2012, USF a entrepris un projet visant à améliorer la qualité de la formation du personnel infirmier à l’École des sciences infirmières et des sages-femmes de l’UAK, en Afrique orientale, grâce à un programme de perfectionnement des professeurs conçu pour stimuler la mobilisation des étudiants à l’égard du processus d’apprentissage.
Les bénévoles ont assisté les membres du corps professoral à plusieurs égards :
- axer davantage la formation sur les étudiants, les disciplines et les mécanismes d’évaluation;
- planifier les cours, faire de l’observation en classe et faire de l’enseignement coopératif;
- lancer un plan exhaustif de perfectionnement des membres du corps professoral;
- créer un nouveau programme d’études, planifier et concevoir des projets de recherche, instaurer des moyens de sonder l’opinion des étudiants et d’évaluer les professeurs.
Grâce au succès de cette première phase, l’UAK a demandé aux bénévoles Marilyn Chapman et Pammla Petrucka de retourner sur place et a prolongé le projet jusqu’à l’été 2015.
Perfectionnement en recherche du personnel infirmier et des sages-femmes
Marilyn Chapman est donc retournée à l’UAK Nairobi pour deux mandats successifs en 2013 et en 2014, principalement pour aider les membres du corps professoral à adopter un enseignement interactif, axé sur les étudiants. Elle a également supervisé la création d’un programme de premier cycle de formation interprofessionnelle, fruit d’une collaboration entre les responsables des programmes d’études en sciences infirmières et en soins médicaux. Marilyn a en outre continué d’aider les professeurs de la faculté à rédiger des articles sur les projets de recherche entrepris en 2012.
Pammla Petrucka a également poursuivi son rôle de mentor, qui consistait principalement à améliorer les capacités en recherche des membres du corps professoral. En novembre 2013, elle s’est rendue sur le campus de l’UAK à Dar es-Salaam puis, en mai 2014, elle est retournée travailler sur chacun des trois campus d’Afrique orientale. Elle a collaboré de plus avec la haute direction de la faculté à l’établissement du plan de perfectionnement des professeurs et à l’expansion du programme de sciences infirmières.
Date : 2012-2018
Bénévoles :
- Pammla Petrucka, professeure agrégée, Collège de sciences infirmières, Université de la Saskatchewan, Regina, Saskatchewan
- Marilyn Chapman,, professeure à la retraite, Université de l’île de Vancouver, Nanaimo, Colombie-Britannique